Cœur de métier

Tout savoir sur le ganglion sentinelle

 

Le ganglion sentinelle est le premier ganglion recevant le drainage lymphatique d’une tumeur. Il s’agit du premier ganglion pouvant être touché par une métastase, il est par conséquent important de le surveiller pour évaluer l’extension du cancer.

 

Les ganglions lymphatiques et les cellules qu’ils contiennent ont pour fonction de protéger notre organisme contre les agressions externes (comme les virus, bactéries…), ou internes quand apparaissent des cellules cancéreuses. Ce sont de véritables sentinelles situées aux avant-postes et chargées de détecter les intrus ou les ennemis, et de participer à leur élimination.

 

Quand un cancer se développe, des cellules tumorales peuvent s’échapper dans la circulation lymphatique. Ainsi des cellules cancéreuses risquent de se développer dans un ganglion. Il s’agit d’une métastase ganglionnaire qui nécessitera généralement l’exérèse des ganglions atteints.

Intérêts

Avant le développement des techniques du repérage ganglionnaire,
le curage ganglionnaire était systématique entraînant de fréquents effets secondaires, comme le lymphœdème.

 

En 1994, une première publication décrit la technique de localisation du ganglion sentinelle, qui postule qu’en l’absence de marquage du premier ganglion par des cellules cancéreuses, les ganglions en aval de la chaîne ne sont pas atteints non plus et par conséquent le curage est inutile.

 

Le ganglion sentinelle touché doit par conséquent être repéré pour être retiré et analysé par un examen extemporané par un médecin anatomopathologiste qui examinera le tissu et déterminera la présence ou non de cellules cancéreuses.

 

Si le ganglion se révèle négatif à l’examen histopathologique, des analyses complémentaires plus poussées, notamment immuno-histochimiques, peuvent être menées pour confirmer l’absence ou non de métastases, et orienter les traitements complémentaires nécessaires.

 

Par contre, si le ganglion sentinelle se révèle positif, c’est à dire atteints de cellules métastasiques, le chirurgien pratiquera lors de son intervention un curage axillaire pour éliminer également tous les ganglions potentiellement marqués.

Applications

Le concept du ganglion sentinelle a rapidement permis d’étendre les applications cliniques de la chirurgie radioguidée. Les champs d’applications couvrent les domaines suivants :

 

Sénologie : Détection des ganglions sentinelles/ Détection des lésions infracliniques. (ROLL, SNOLL)

Gynécologie : Détection coelioscopique des ganglions sentinelles dans les cancers du col et de l’endomètre/ Détection des ganglions sentinelles du cancer de la vulve

O.R.L. : Cavité buccale, Tête et cou

Dermatologie : Mélanome/ Ostéome ostéoïde

Endocrinologie : Thyroïde/ ParaThyroïde

Médecine nucléaire : Détection per-cutanée/ Recherche d’activité

Urologie : Cancer de la Prostate/ Cancer du Pénis

Détection bi-modale Gamma et Fluorescence

EuroMedical propose depuis 2014 une innovation mondiale exclusive dans la détection du ganglion sentinelle : la détection bi-modale par détection Gamma et par Fluorescence.

 

Dans la technique de détection du ganglion sentinelle, une double détection par radio-isotope et par marqueur colorimétrique est le standard de référence préconisée car elle permet d’augmenter le taux de détection.

 

Le bleu patenté, marqueur colorimétrique le plus utilisé actuellement, présente de nombreux inconvénients, notamment des risques allergiques entraînant des chocs anaphylactiques fréquents.

 

La société Eurorad a développé une nouvelle technique de détection basée sur la fluorescence du vert d’indocyanine (ICG), qui remplace avantageusement tout autre traceur colorimétrique.

Utilisation de l'IGC dans la détection du GS

La première description de la technique est relativement ancienne puisqu’elle date de 2005 et les données de la littérature sont abondantes.

 

Selon un point presse nommé « Méthodes de détection du ganglion sentinelle par vert d’indocyanine », réalisée par le Professeur Emmanuel Barranger du centre Antoine Lacassagne de Nice, le taux d’identification du GS par fluorescence varie entre 93% et 100% et le nombre moyen de GS prélevés de 1,5 à 5,4.

 

Cette méthode de détection par l’ICG a été adoptée par de nombreuses équipes chirurgicales à travers le monde et elle est aujourd’hui recommandée par l’European Society of Medical Oncology.[1]

 

 

[1] Primary breast cancer: ESMO Clinical Practice Guidelines for diagnosis, treatment and follow-up. E. Senkus, S. Kyriakides, S. Ohno, F. Penault-Llorca, P. Poortmans, E. Rutgers, S. Zackrisson, F. Cardoso on behalf of the ESMO Guidelines Committee.Annals of Oncology, Volume 26, Issue suppl_5, 1 September 2015, Pages v8–v30.Published:  25 August 2015

Avantages

L’Europrobe est le seul appareil au monde à proposer cette double détection Gamma/Fluorescence.

 

L’ identification est précise et peut être réalisée en éclairage ambiant au bloc.

 

La méthode de détection est simple et identique au geste gamma. Elle nécessite simplement une petite courbe d’apprentissage afin de bien maitriser la différence de profondeur de détection.

 

La fluorescence étant une option du module gamma, cette double détection ne nécessite pas d’installations spécifiques.

 

Le passage d’un mode de détection à l’autre est rapide et peut être réalisé autant de fois que nécessaire par l’intermédiaire d’une pédale qui peut être actionnée par le chirurgien.